
Portraits
Les portraits du prince sont nombreux, varient au fil des ans et des engagements. On les retrouve dans l'iconographie, tableaux comme photographie, mais aussi dans les écrits.
"Au physique beaucoup d'entre vous l'ont connu. Ils se rappellent cette physionomie sérieuse, imprégnée de mélancolie, souvent désabusée par suite de ce qu'il a nommé les tristesses du coeur. Mais qui tout de même s'éclairait d'un sourire tout de finesse et de bonté. L'abord chez lui était réservé, confinant parfois à la froideur. Mais cette réserve faite en grande partie de timidité, cachait une grande pudeur de sentiments et et un coeur vibrant à toutes les souffrances." (Louis Mayer, 1939, dans le Bulletin des Amis du Musée océanographique, 1956).
"En 1922, s'éteignit le prince Albert Ier. Dans nos familles, l'émotion fut grande. Avec le souvenir de ce que nous devions à ce Prince, c'était toute leur jeunesse que nos pères évoquèrent, et des larmes vinrent à nos mamans. A travers des expressions plus ou moins énigmatiques - pavillon en berne, cordon du poêle, glas, cravate de crêpe, deuil national - et la tristesse épandue, les enfants que nous étions sentirent, pour la première fois, que peuvent arriver des malheurs où tout le monde est touché, des malheurs où tous ensemble on a de la peine [...] Nous comprîmes plus tard que le prince Albert Ier était un grand homme."
Louis Barral (1910-1999), préhistorien, conservateur du Musée d'Anthropologie préhistorique de 1939 à 1975, dans Monaco, choses et gens, 1974, p. 68-69.