Jules Massenet

Massenet , au même titre que Tinayre pour les arts plastiques, est dans le cercle rapproché des artistes proches du prince.

Jules Massenet

Ils se voient à Paris, dans les salons de l'Académie -Massenet est élu à l’Académie des beaux-arts dès 1878. Correspondant depuis 1891, Albert Ier devient, quant à lui, membre associé de l’Académie des sciences en 1909 ; à Monaco, où le prince reçoit le compositeur et où ce dernier présente ses oeuvres -À partir de 1902, l’opéra de Monte-Carlo accueille régulièrement les créations de Jules Massenet (1842-1912) : d’abord Le Jongleur de Notre-Dame, œuvre dédiée au prince, puis Chérubin en 1905, Thérèse, en 1907, et Don Quichotte en 1910, un de ses plus grands succès – avec un rôle-titre chanté par Chaliapine. . On doit par ailleurs à Massenet la cantate, "La nef triomphale" créée le 29 mars 1910 pour l'inauguration du Musée océanographique. 

Massenet, dans son Journal évoque ainsi, le 1e février 1902, son séjour à Monaco. « Quelle existence à l’antipode de celle que nous quittions ! Nous avions laissé Paris, le soir, enseveli dans un froid glacial, sous la neige, et voilà que, quelques heures après, nous nous trouvions enveloppés d’une autre atmosphère !... C’était le Midi, c’était la belle Provence ; c’était la Côte d’Azur qui s’annonçait ! C’était l’idéal même ! C’était, pour moi, l’Orient, aux portes presque de Paris !... Le rêve commençait. Faut-il dire tout ce qu’eurent de merveilleux ces jours passés comme un songe, dans ce paradis dantesque, au milieu de ce décor splendide, dans ce luxueux et somptueux palais, tout embaumé par la flore des tropiques ? Ce palais, dont les tours génoises rappelaient le quinzième siècle, révélait, par son aspect grandiose, ces incomparables richesses intérieures offertes à l’admiration, dès que l’on y avait pénétré. En venant décorer Fontainebleau, le Primatice n’avait point négligé, arrivant d’Italie, de s’arrêter en cet antique manoir de l’illustre famille des Grimaldi. Ces plafonds admirables, ces marbres polychromes, ces peintures que le temps a conservées, tout donnait à cette opulente demeure, avec le charme souriant, une imposante et majestueuse beauté. Mais ce qui dépassait, en cette fastueuse ambiance, tout ce qui nous parlait aux yeux, ce qui allait à l’âme, c’était la haute intelligence, cette bonté sereine, cette exquise urbanité de l’hôte princier qui nous avait accueillis » (Massenet, Journal).

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Ce cliché illustre le mécénat et les amitiés artistiques du prince.

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Thérèse est un drame lyrique en deux actes, sur un livret de Jules Claretie, créé à Monte-Carlo.

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