Musée océanographique

Le 25 avril 1899 a lieu la cérémonie de la première pierre. Ni le président français, ni l'empereur allemand ne sont présents. L'empereur envoie ce compliment :

"Ce monument sera à tout jamais associé au nom de Votre Altesse Sérénissime, qui, par ses recherches laborieuses, a tant contribué à jeter les lumières de la science dans les ténèbres mystérieuses du fond de la mer, et en même temps, à porter par se es investigations infatigables les connaissances humaines sur un terrain dont l'importance et l'utilité n'ont pas encore été généralement reconnues." (Journal de Monaco, 25 avril 1899).

Douze ans plus tard, les travaux achevés, le Musée est inauguré. 

La presse du temps, impressionnée, en rend compte :

"La construction de cet immense palais de la mer qui s'élève sur le rocher de Monaco, a duré près de douze ans. Il surplombe la mer à pic et la terrasse qui se trouve au sommet à 85 m d'altitude. C'est au nord que se trouve la façade principale ; elle s'étend sur une longueur de 100 mètres. Toute la façade est en pierre de la Turbie; elle est ornée de 12 colonnes cannelées sommées de chapiteaux sculptés dans les blocs de pierre de Rezzato; elles ont douze mètres de hauteur, celle de l'avant-corps onze seulement." (APM C 796, L'Estafette, 29 mars 1910). 

Plus tard, le lieu suscite toujours l'admiration et reste l'exemple principal des oeuvres réalisées par le Souverain :

"Le 29 mars 1910 eut lieu l'inauguration officielle et solennelle du Musée Océanographique dont les laboratoires provisoires étaient fréquentés par de nombreux savants depuis plusieurs années. En celte circonstance, les délégués de presque tous les Etats du monde exaltèrent les initiatives bienfaisantes du Prince Albert. M. Pichon, Ministre des Affaires Etrangères de la République Française, prononça les paroles suivantes dont il serait superflu de souligner la haute portée : « En créant une science nouvelle, en la dotant de ses moyens d'action, en recrutant le personnel d'étudiants et les professeurs qui s'y consacrent, en lui apportant lui-même des éléments précieux d'observations, le Prince qui voit aujourd'hui triompher Son œuvre a donné la forme la plus  heureuse et la plus pratique au dévouement qu'Il n'a cessé de montrer pour l'instruction des collectivités. Ministre des Affaires Etrangères d'un Gouvernement dont la préoccupation constante est de maintenir la Paix parmi les peuples, je salue dans cette œuvre d'éducation, de travail et de progrès, un acte scie de désintéressement et de clairvoyance qui mérite la reconnaissance universelle e puisqu'en contribuant à augmenter nos connaissances il sert la cause de l'Humanité ».

Pierre de Witasse, Ministre d'Etat,  discours d'hommage dans le  numéro spécial  du Journal de Monaco du 18 novembre 1948.