Océanographie
L'océanographie, ou l’exploration scientifique de la mer, science nouvelle dans cette deuxième moitié du XIXe siècle est la grande passion du prince.
Un des enjeux de cette discipline est de prouver la possibilité du vivant dans les grandes profondeurs, cette question divise la communauté scientifique. Le prince se situe du côté de ceux qui croient, avec raison, à cette possibilité. De 1880 à 1883, deux navires de la Marine nationale française, le Travailleur puis le Talisman, accomplissent des croisières en Atlantique et en Méditerranée où des équipes scientifiques dirigées par Alphonse Milne-Edwards, professeur au Muséum de Paris, recueillent des organismes vivants et des données physico-chimiques et topographiques. Les résultats obtenus et les engins utilisés sont ensuite présentés au Muséum dans une exposition que le prince Albert visite. De là vient sa vocation de se lancer dans la recherche : « J’étais marin, et mon goût passionné pour les sciences me permettait de reconnaître ce qu’il y avait d’utile à faire. Mes moyens se bornaient à un navire très petit et sans vapeur ; c’est avec lui que je me suis lancé dans une entreprise considérable, résolu à la pousser aussi loin qu’il serait humainement possible ».
Pour mener ces recherches, vingt-huit campagnes seront organisées et dirigées par le prince Albert entre 1885 et 1915, elles le mèneront notamment aux Açores, à Madère, en Méditerranée et au Spitzberg, au large de la Norvège. Il est entouré pour cela des meilleurs scientifiques à bord, et équipe au mieux ses navires des instruments nécessaires aux travaux d'observation, de prélèvement ou de météorologie.
Le Discours de l'Océan, prononcé le 25 avril 1921 devant l'Académie des sciences de Washington, véritablement testament scientifique, résume une vie de travail au service de la recherche océanographique.
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